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La chronique de Zacharie

Film teenage: mode d'emploi

Hollywood raffole ces dernières années des films teenage et, poussé par le succès de Hunger Games et compères, ne veut pas manquer une opportunité d’exploiter ce filon ; entre Divergente (1,2 et bientôt 3), The Hunger Games justement (1, 2,3 partie inutile et bientôt 3 partie action), The Maze Runner (1,2 et il y aura un 3ème), The Giver (1 seulement, même Jeff Bridges n’a pas suffi à sauver ce film), The Seventh Son, Tron Legacy, l’industrie du cinéma se désespère de trouver un héritage à Harry Potter. La recette est simple :

Ingrédients :

- Des jeunes adultes qui jouent des ados, presque tous sexys et en forme(s) physiquement

- Un futur dystopique suite à un grand cataclysme

- Un gouvernement totalitaire mené par un(e) méchant(e) qui prétend agir pour le bien commun (+1 point si le/la méchant(e) s’habille en blanc, méfiez-vous des mariées)

- Un(e) personnage principal différent et donc rejeté – auquel il faut ajouter sa contrepartie chaude de l’autre genre (seul un(e) personnage secondaire peut être gay, n’exagérons pas)

- Un(e) acteur célèbre et reconnu pour son talent (pas plus d’un, il ne faut pas abuser des bonnes choses)

- Un(e) jeune personnage faible et peu sexy au grand cœur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

scènes d’action et d’acclimatation ou/et entraînement durant lesquelles il prouve sa valeur et s’attache au personnage peu sexy au grand cœur, tout en tournant autour de son âme sœur. Assurez-vous de maintenir une belle photographie et un rythme agréablement cadencé tout le long du film.  Ajoutez alors une tentative du méchant gouvernement de les tuer, tentative déjouée par l’héroïsme et la différence du personnage principal, qui a motivé ses compagnons par une belle morale – entre autre sur la beauté de la différence – actions durant lesquelles le personnage peu sexy va mourir (on en veut pas dans les suites quand même). Avant de servir placez quelques scènes à votre acteur connu qui fait une pause entre deux tournages, rajoutez une fin qui annonce la suite et servez chaud : si le spectateur a le temps de réfléchir au scénario le plat est gâché.

 

Dérivés :

Teenage film pour filles : votre personnage principal doit être féminin, s’assurer également que l’âme sœur est un homme plus âgé qui l’aime car il parvient à la voir telle qu’elle est (différente) et non pas telle qu’elle semble être.

 

Teenage film pour garçon : votre personnage principal doit être masculin, s’assurer également de placer une belle amitié virile en plus de l’âme sœur féminine, amitié qui reviendra dans la morale et pour laquelle des sacrifices héroïques seront faits.

 

 

           

 

 

 

 

 

 

 

 

son marketing sur un autre filon. Je pense sincèrement que leur génie réside précisément dans cette simplicité : les émotions qui nous sont présentées sont toujours dans leur version la plus simple, la plus essentielle et qu’on ne peut qu’approuver. On veut que les héros s’en tirent, on veut que les méchants soient punis, on veut que la bonté et la tolérance de ces personnages soient une force plutôt qu’une faiblesse. On veut un happy end avec un dénouement spectaculaire. Doit-on alors reprocher aux réalisateurs de nous offrir ces plaisirs ?

            Bien entendu les grands films travaillés et artistiques resteront éternellement dans nos mémoires, bien longtemps après avoir oublié tous ces Fast-food moovies –si vous me permettez cette expression – mais soyons honnêtes, si on ne regardait que du Stanley Kubrick on finirait par s’ennuyer sérieusement. J’aime voir ces films simplistes de temps à autres et débrancher mon cerveau pour juste profiter.

Amusez-vous bien et regardez des films, je vais garer ma licorne à l’ombre.

                                           

Zacker

Recette :

            Préchauffez l’audience thermostat 7 avec un intensif marketing de plusieurs mois. Pendant ce temps essayez d’obtenir des réactions crédibles de vos adultes dans leurs combats pour la survie contre des écrans verts (ou bleus, on n’est pas raciste). Au début du film, présentez votre futur dystopique et ses règles de fonctionnement. Intégrez votre personnage principale dans une communauté de jeunes se battant pour leur survie et faites-le se faire accepter par le groupe malgré/ou grâce à sa différence. Passez quelques

Ceci dit, ne crachons pas sur la soupe. On aime ces blockbusters un peu simples et distrayants, juste de la même façon qu’on aime les films de super héros. Ça ne parait jamais vraiment inventif, on peut prédire la plupart des retournements de situation, et bon sang que ces personnages pourraient souvent profiter d’une greffe de cerveau. Alors pourquoi sont-ils de tels succès commerciaux ? Le marketing joue un rôle certes mais si ces films n’avaient pas leur propre force Holywood ferait 

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